À la veille des départs en vacances, et malgré les multiples campagnes de sensibilisation relatives aux effets néfastes du soleil, les statistiques montrent que beaucoup de Français s’exposent encore pendant les heures les plus chaudes de la journée, et le plus souvent sans protection solaire.
Ces expositions intenses et répétées que subissent notamment les petits enfants sont responsables de cancers cutanés à l’âge adulte. En France, on dénombre 8000 nouveaux cas de cancers cutanés par an, dont le quart touche les moins de quarante ans.
Le mélanome est le cancer le plus grave de la peau. Il est en constante augmentation depuis quelques années. Il peut se développer sur un grain de beauté préexistant, ou apparaître sur une peau normale. Dépisté tôt, il peut être traité et permet une guérison définitive. Sinon, comme tout autre cancer, il peut donner des métastases, et mettre en jeu la vie du patient.
Les grains de beauté ou naevus sont, eux, pour la plupart sans danger. Ils apparaissent dès l’enfance, et leur nombre dépend de facteurs héréditaires et des expositions solaires. Ils sont assez semblables les uns des autres chez une même personne.
Avant de s’inquiéter, il faut savoir reconnaître les signes d’alerte qui doivent conduire à une consultation. Ces signes concernent les quatre lettres A B C D :
- A comme Asymétrie de la tâche,
- B comme Bords irréguliers
- C comme Couleurs différentes
- D comme Diamètre croissant, supérieur à 6 mm.
Tout le monde peut avoir un mélanome, mais le risque est plus élevé si le terrain familial est prédisposant, s’il existe déjà nombreux naevus ou nombreuses tâches de rousseur, si le phototype est clair, ou s’il y a des antécédents de brûlures solaires dans l’enfance ou l’adolescence.
On estime, en effet, qu’une personne sur 75, née en l’an 2000, aura un mélanome au cours de sa vie.