Il faut savoir que la cure de désintoxication ne signifie pas la guérison de la maladie alcoolique. Le sevrage, tel que nous l’avons déjà présenté, n’est que la première étape d’un projet d’abstinence définitive qui ne peut être réalisé qu’avec le consentement éclairé de la personne.
Il est souvent recommandé de faciliter la maturation de ce projet personnel dans un centre de post-cure ou en suivant des consultations régulières dans des centres d’alcoologie (CHA) ou auprès de médecins alcoologues.
L’abstention complète et durable de l’alcool représente à la fois toute la difficulté du projet dans le temps mais aussi une alternative Il est classique de dire que les anciens buveurs rétablis sont devenus “sobres”, mais ils ne sont pas guéris pour autant. Le pourcentage très élevé de rechutes après la cure (70%) pour avoir repris un “premier verre”est éloquent…
Pour mener à bien ce projet d’abstinence à l’alcool, un soutien psychologique est indispensable durant la cure et dans le suivi (consultation régulière avec un psychologue ou pratique de thérapies comportementales). Sans oublier l’aide importante qu’apportent les groupes d’anciens buveurs (aide psychologique, motivation, soutien…). La fréquentation de ces groupes est très recommandée, la propre expérience des anciens buveurs rétablis et des autres malades alcooliques pouvant constituer un repère important dans ce projet d’abstinence à l’alcool.