Le 21 janvier dernier, la Haute Autorité de Santé a publié de nouvelles recommandations sur le sevrage tabagique.Par la même occasion, la HAS a fait le point sur la cigarette électronique.
Recourir aux TNS
Dans le processus de sevrage tabagique, la Haute Autorité de Santé recommande en premier lieu le recours aux TNS ou traitement nicotinique de substitution avant d’opter pour la cigarette électronique. En effet, l’usage d’un TNS facilite la tentative d’arrêt définitif du tabac et présente une efficacité démontrée contre le placebo.
Ces substituts nicotiniques se présentent sous forme de gomme à la nicotine, de comprimés à sucer, de comprimés sublinguaux, d’inhalateur, de patch ou de spray nasal. L’intérêt de recouvrir aux traitements nicotiniques de substitution permet d’une part de diminuer le risque de rechute. D’autre part, les doses de substituts nicotiniques peuvent être ajustées suivant les symptômes de surdosage ou de sous-dosage.
Un accompagnement psychologique requis
Pour la Haute Autorité de Santé, bénéficier d’un accompagnement psychologique est indispensable dans le processus de sevrage tabagique. En effet, 97 % des fumeurs ont échoué dans leur tentative d’arrêter le tabac par manque d’assistance ou d’encadrement.
Tout au long de sa démarche d’arrêt du tabac, le fumeur doit donc bénéficier de consultations dédiées auprès de son médecin traitant, qui se constituera comme interlocuteur clé. Les fumeurs doivent systématiquement être accompagnés psychologiquement et être soutenus par un professionnel de la santé de manière à les empêcher de rechuter. Un suivi médical est ainsi requis afin que le patient puisse profiter de conseils personnalisés tout au long de son processus de sevrage tabagique.
E-cigarette : un véritable phénomène de société
Cigarette électronique, e-liquide, vapoter, telles sont les expressions que l’on entend désormais au quotidien en France. En effet, près de 1,5 million de la population utiliserait aujourd’hui une cigarette électronique, aussi bien dans le processus de sevrage tabagique que pour le plaisir.
La Haute Autorité de Santé préconise pour l’heure un usage temporaire et uniquement dans le cadre d’un sevrage tabagique. La HAS annonce également qu’une première étude à l’échelle nationale en France portant sur l’e-cigarette sera menée cette année. L’enquête sera initiée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et effectuée auprès de 15 000 personnes de 15 à 75 ans. La publication des résultats est prévue pour le troisième trimestre de l’année en cours.