Près d’une personne âgée de 65 à 75 ans sur trois souffre d’une arthrose du genou. Cette maladie, liée au vieillissement et aggravée par certains facteurs, peut devenir très invalidante, car elle gêne la mobilité des personnes qui en souffrent, et par conséquent réduit considérablement leur autonomie.
Les traitements médicamenteux
Si votre médecin a confirmé grâce à une radiographie, suite aux symptômes de l’arthrose du genou dont vous souffriez, que votre articulation est effectivement atteinte, il va mettre en place un traitement pour soulager vos douleurs et diminuer l’inflammation.
Les traitements de l’arthrose du genou sont uniquement symptomatiques, c’est-à-dire qu’ils agissent sur les symptômes, et non sur la pathologie, car il n’existe, à l’heure actuelle, aucun moyen de réparer ou stopper la destruction du cartilage. Les médicaments disponibles pour atténuer la gêne sont de plusieurs types :
- les antalgiques : le traitement de première intention est le paracétamol, qui permet de limiter la douleur ressentie.
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens : en cas de poussées inflammatoires, votre médecin vous prescrira des anti-inflammatoires non stéroïdiens, et notamment de l’ibuprofène, sur une courte durée.
- les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (abrégés sous les lettres AASAL) : ces médicaments, notamment Piascledine, ont un effet différé, ils agissent donc même après l’arrêt du traitement, permettant de diminuer la douleur et la gêne liées à l’inflammation, pour retrouver de la mobilité articulaire. Il est nécessaire de les prendre pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour qu’ils aient un impact bénéfique.
- les infiltrations : lorsque les antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne suffisent plus, il est possible de recourir à des infiltrations d’anti-inflammatoires à base de cortisone ou d’acide hyaluronique.
- le lavage articulaire : pour nettoyer l’articulation des fragments cartilagineux qui provoquent l’inflammation, le médecin injecte du sérum physiologique sous anesthésie locale.
Les traitements non médicamenteux
Les traitements non médicamenteux visent à agir sur les facteurs qui aggravent l’arthrose. Il peut s’agir, selon les cas, de :
- perdre du poids en cas de surpoids ou d’obésité ;
- reprendre une activité physique calme pour faire travailler l’articulation ;
- porter des semelles orthopédiques ;
- modifier ses activités pour éviter de porter des charges lourdes ;
- installer des mains-courantes, des barres d’appui dans son logement et se déplacer avec une canne pour soulager l’articulation.
En dernier recours, il est possible de procéder au remplacement de l’articulation atteinte par une prothèse artificielle. Cette opération chirurgicale relativement lourde n’est recommandée qu’en cas de handicap sévère et de perte de mobilité importante. Elle permet de retrouver de l’autonomie et de la souplesse, mais sur une durée limitée, environ 15 ans.